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Si certaines personnes préfèrent conserver leur argent sur un compte épargne pour faire face aux imprévus de la vie, d'autres l’investissent, que ce soit dans l'immobilier ou en bourse. Mais savez-vous qu’il existe des entreprises qui proposent à leurs employés de devenir actionnaire de la société pour laquelle ils travaillent ?
Easi fait partie de ces entreprises pionnières qui ont décidé d’implémenter un système d’actionnariat salarié.
Ce modèle a rencontré un succès immense depuis son lancement en 2011. Aujourd'hui, un peu moins d'un tiers des employés d'Easi possède des parts dans l'entreprise.
Dans cet article, je vous explique pourquoi ce système fonctionne si bien chez Easi et quels sont ses plus grands avantages.
L’actionnariat salarié en Belgique
Rares sont les entreprises belges qui proposent un modèle similaire à leurs employés. Seules deux sociétés belges cotées en bourse se sont lancées dans l’aventure. Chez Colruyt, 15 % des salariés détiennent des actions. Chez AB Inbev, seulement 1,4 %.
Au total, on estime que notre pays ne compte pas plus de 50 000 salariés actionnaires. C’est-à-dire, à peine 1 % des salariés en Belgique. À titre de comparaison, il y a 12 % de salariés actionnaires en France et environ 6 % en Grande-Bretagne.
L’actionnariat salarié chez Easi
C’est en 2011 que Salvatore Curaba, fondateur de la société Easi, décide d’implémenter le système d’actionnariat salarié dans son entreprise. C’est un succès ! Depuis lors, le nombre d'actionnaires n'a cessé d'augmenter. Si Salvatore possédait à l'époque la grande majorité des actions de la société, il est aujourd'hui devenu actionnaire minoritaire. Et vous allez voir, ce n’est pas un problème pour lui, au contraire.
« Pour moi rien de plus normal que de partager l'entreprise avec mes collaborateurs. Cela me procure un sentiment de bonheur immense. Comment regarder ses collègues dans les yeux quand on leur demande de se dévouer corps et âme sans partager avec eux le fruit de leurs efforts ? »,
explique Salvatore.
Chez Easi, tout le monde peut devenir actionnaire. Il suffit de répondre à certains critères comme le niveau de fonction, l’ancienneté (2 ans), ainsi que le respect des valeurs fondamentales de l’entreprise.
Ce modèle est un gage de stabilité, il stimule la croissance et permet à Easi d’être encore plus performante. En devenant actionnaires, les employés deviennent de véritables locomotives de la société. Leurs objectifs personnels sont en quelque sorte liés à ceux de l’entreprise.
« Le jour où je suis devenu actionnaire, un déclic s'est produit dans ma tête et je me suis senti encore plus investi dans l'entreprise. Être actionnaires, c’est un peu comme si on travaillait pour notre propre société », explique Jean-François Herremans, aujourd’hui CEO d’Easi.
« Ce modèle peut être comparé à un mariage. Il y a les bons moments, mais aussi des périodes plus difficiles. Ce modèle nous permet de relever encore mieux les défis auxquels chaque entreprise doit faire face », ajoute Thomas Van Eeckhout, également CEO d’Easi.
Témoignages : pourquoi sont-ils devenus actionnaires ?
Un juste retour des choses
Pour Antoine Rucquoy, Senior Software Engineer chez Easi, devenir actionnaire était un moyen pour lui de renvoyer l’ascenseur. « Easi m’a fait confiance depuis le début de ma carrière et m’a offert énormément d’opportunités. Dès que j’ai eu la possibilité de devenir actionnaire, je n’ai pas hésité une seconde. C’était presque un devoir et un juste retour des choses ».
Travailler pour sa propre société
Les motivations de Luuk Raaijmakers, Senior Business Consultant, sont différentes. Animé par une force entrepreneuriale, Luuk voulait avoir le sentiment de travailler pour sa propre entreprise. « Peu importe si le nombre d’actions que je possède est faible. Aujourd’hui je peux fièrement dire qu’une partie d’Easi m’appartient. C'est très motivant d'aller travailler avec ce sentiment. Je suis par ailleurs convaincu qu'il s'agit d'un très bon investissement financier », explique-t-il.
Croire en la mission
« Ce modèle est unique et permet d’impliquer les collaborateurs d’une façon incroyable. Quand on connait Easi et qu’on connait sa mission c’est naturel de vouloir devenir actionnaire. Il n’y a pas de meilleure entreprise dans laquelle investir parce que c’est la mienne, c’est celle dans laquelle je crois. Il y a cette dimension sentimentale qui booste l’engagement dans la société », explique Charline Coppieters, Senior HR Advisor chez Easi.
Fidélisation des employés
De nombreuses entreprises sont aujourd'hui confrontées à un problème de recrutement et de rétention de leurs employés et se demandent quelle est la meilleure manière de les fidéliser.
Après tout, conserver son personnel est un meilleur investissement que les coûts associés au recrutement et à la formation de nouveaux collaborateurs. En d'autres termes, ceux qui parviennent à réduire la rotation de leur personnel bénéficient d'un puissant avantage concurrentiel.
Grâce à l'actionnariat salarié, les entreprises jouissent d'un argument de taille pour conserver leurs meilleurs employés à bord. Il ne suffit pas de reconnaître les efforts de vos employés et de leur offrir des perspectives ; vos collaborateurs doivent également pouvoir profiter de vos bénéfices.
« Le partage fait partie de notre ADN. Notre entreprise n'appartient pas à une seule personne, nos valeurs communes nous permettent de créer une culture qui permet à nos collaborateurs de relier leurs objectifs personnels à ceux de notre entreprise. De cette façon, l'intérêt du groupe a également un impact sur notre efficacité et notre force interne pour atteindre nos objectifs ensemble », dit Laurent Delime, Directeur des ressources humaines chez Easi.
Un modèle d’avenir
Pour Salvatore Curaba, l’actionnariat participatif est un modèle d’avenir. « Si la moitié des sociétés belges fonctionnaient ainsi, la valeur ajoutée serait considérable pour tous ».
L'actionnariat salarié est bénéfique tant pour les entreprises que pour les salariés. En proposant aux employés de devenir actionnaires, les entreprises sont en mesure d'améliorer le taux de rétention et d’engagement de leurs collaborateurs. Ces derniers seront davantage investis dans la réussite de l'entreprise.
Quelle que soit leur motivation (reconnaissance, esprit entrepreneurial, adhérence à la mission de l’entreprise), les employés comme l’entreprise y trouvent leur compte.
C’est un modèle gagnant-gagnant pour les deux parties concernées. Il gagnerait donc à s’imposer en Belgique.
